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Photo du rédacteurLaure Keesing

L'utilité ?



Quelles est la définition de l’utilité ? Y en a t-il une réellement objective ?

En ce contexte de confinement nous sommes effectivement amenés à réaliser quels nous sont les métiers les plus utiles, dans le sens vital : ceux qui nous nourrissent et ceux qui nous soignent.

Pourtant, d’autres fonctions n’ont pas été affectées par l’arrêt d’activités définies comme non essentielles, tel que le journalisme. Certainement parce que l’on considère que l’information est nécessaire, quoique non vitale.

Cela revient à définir la notion de vital.

Selon la pyramide de Maslow, les besoins vitaux sont ceux qui permettent au corps physique de survivre. Ce sont les besoins physiologiques.


En regard de cette définition, le journalisme, comme toutes les activités liées à la culture, n'est pas vital. Du moins pour le corps.

Mais, qu’est-ce qui permet à l’esprit de subsister ? Une pensée en quête de développement.

Nous sommes des êtres avec un cerveau évolué, qui a besoin sans cesse d’explorer, d’apprendre et de profiter. Ce qui nous différencie du reste du monde animal, c’est la propension de notre esprit à toujours rechercher l’enrichissement (toujours peut être pas toujours ! )




Certes, nous pourrions vivre et survivre en ne faisant plus fonctionner que notre corps.

Mais l’humain, basé sur la passion, s’appauvrirait, et en manque de carburant pour son esprit, qui sait ce qu’il adviendrait de lui ?

Alors oui, pour une période d’un mois de confinement, cela lui est possible car l’humain s’adapte. Mais si cela devait durer ? Dirions-nous que la nourriture de l’esprit est toujours inutile ? Sans elle, le corps ne finirait-il pas par dépérir avec l'esprit ?

Dire que la frustration de ne pouvoir cultiver l’art ou la culture ou tout simplement d’y avoir accès n’est pas le témoignage d’un besoin essentiel serait alors erroné. On a l’occasion de le constater en nous ou autour de nous : un esprit qui « va mal » peut répercuter son mal être sur le corps, afin de se faire entendre.

Par la culture nous sommes tentés d’exacerber notre imagination, de changer d’angle de vue sur nous-même et sur le monde, de nous ouvrir à l’infini des possibles. Elle développe alors la compréhension des liens qui nous rapprochent, de notre unicité en même temps que notre interdépendance. Elle aspire donc à la paix et à l’épanouissement, pour toujours plus de recherche et de développement de soi et de notre environnement.

C'est une utilité certes non physiologique (quoique ?) mais une utilité dans notre évolution. Cela fait (au moins) 40 000 ans que l'humain cultive la culture cérébrale (mais je suis d'accord sur le fait qu'on est encore loin d'avoir atteint un niveau idéal d'épanouissement !).

Cependant, si l’on souhaite aller plus loin dans la notion d’utilité, l’on pourrait finalement se demander, au regard de l’univers, s’il est bien utile de se maintenir en vie ? A quoi cela sert-il à l’immensité galactique ? L’on en revient à l’éternelle question du sens de la vie…qui fera peut-être l'objet d'un autre post...


Quoiqu’il en soit : « Ne prenez pas la vie trop au sérieux, de toute façon, vous n’en sortirez pas vivant », soit : l'utilité est subjective, et va plus loin qu'une question de vie ou de mort. L'existence est une notion plus nuancée...

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